Nos fiches juridiques +

Devenir VTC ou Taxi : Comment choisir ?

Lecture en 7mn     Romain Laventure    

Dernière mise à jour le 13 juin 2022

Au premier abord, les taxis et les véhicules de transport ou de tourisme avec chauffeur constituent des métiers similaires. Pourtant, de grandes différences existent entre les deux, notamment au niveau de la règlementation. D’ailleurs, pour devenir VTC ou taxi, certains points sont à connaître comme les formalités d’accès à la profession. Alors, quelle formule faut-il choisir pour exercer son activité ? Pour vous aider dans votre démarche, cet article vous en dit davantage sur leurs ressemblances et leurs contrastes.

Devenir VTC ou Taxi : Comment choisir ?

Des prérequis similaires

Ces deux métiers comportent bien évidemment des similitudes. Ainsi, leur mission consiste à transporter leurs clients d’un point A à un point B. Certaines qualités se révèlent d’ailleurs indispensables à l’exercice de cette activité :

  • Calme ;
  • Patience ;
  • Courtoisie ;
  • Bonne condition physique ;
  • Grande disponibilité.

Ces professionnels du transport doivent également respecter certaines conditions pour devenir VTC ou taxi :

  • Disposer d’un permis de conduire de la catégorie B ;
  • Avoir un casier judiciaire vierge de tout délit ;
  • Obtenir un avis médical qui justifie de l’aptitude à exercer la profession ;
  • Présenter un certificat PSC1 (prévention et secours civiques de niveau 1) qui date de moins de 2 ans ;
  • Détenir une carte professionnelle ;
  • Fournir une attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle.

En outre, ils doivent passer un examen spécifique organisé par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA). À l’issue de celui-ci, le chauffeur de taxi reçoit un certificat de capacité professionnelle et le conducteur de VTC une attestation de réussite.

Devenir VTC ou taxi : ce que dit la règlementation

La conduite de taxi, une profession règlementée

Pour exercer cette activité, vous devez posséder une licence de taxi ou une autorisation de stationnement de taxi (ADS). Cette dernière s’obtient gratuitement auprès de la mairie de votre commune ou la préfecture de police pour les conducteurs parisiens. Valable pendant cinq ans, elle se montre néanmoins relativement difficile à acquérir. Raison pour laquelle de nombreux conducteurs décident de se tourner vers la location. Certains font même le choix de travailler au sein d’une société autorisée.

Quoi qu’il en soit, devenir chauffeur de taxi vous permet de bénéficier de différents avantages intéressants :

  • Monopole de la maraude, il s’agit du principal privilège des taxis. Concrètement, ceux-ci peuvent stationner et circuler en toute liberté sur la voie publique. Ils ont ainsi le droit de se faire héler par leurs clients et de les prendre à la volée.
  • Bloc lumineux taxi, un élément qui optimise sa visibilité.
  • Condition de stationnement dérogatoire, principalement, le droit de stationner à des places réservées (par exemple, aux abords des gares et aéroports).
  • Règle de circulation avantageuse, c’est-à-dire le fait de pouvoir emprunter les voies de bus.

Par ailleurs, la règlementation fixe chaque année le barème des tarifs des taxis. Dès lors, vous facturez vos clients au compteur grâce à un taximètre. Le coût de la course varie tout particulièrement en fonction des éléments suivants :

  • Prise en charge du client ;
  • Nombre de kilomètres parcourus ;
  • Temps passé ;
  • Éventuels frais additionnels (prix de la réservation ou frais d’approche, frais liés à la présence de bagages ou de passagers supplémentaires et majoration en cas de retour à vide).

Votre client prend donc uniquement connaissance du prix en fin de course. Par contre, en cas de course forfaitaire, il connaît le montant à payer à l’avance.

Qu’indique la loi sur les VTC ?

En devenant conducteur de VTC, vous êtes soumis à une règlementation particulière. Celle-ci limite alors l’exercice de votre profession :

  • Une réservation obligatoire au préalable ;
  • Impossibilité de rechercher des clients ;
  • Circulation restreinte à certaines voies ;
  • Stationnement limité à une heure près d’une gare ou d’un aéroport et seulement dans l’attente d’un client ayant réservé.

Par contre, la détention d’une ADS se révèle inutile pour pouvoir exercer. De plus, à l’inverse du taxi, le client connaît à l’avance le prix de la course. Effectivement, celui-ci est automatiquement calculé lors de la réservation. En outre, aucun frais supplémentaire n’est à payer puisque tout est déjà inclus dans le tarif de base.

En tout cas, pour trouver des clients, plusieurs options se présentent à un chauffeur de VTC. Vous pouvez ainsi vous rapprocher d’une entreprise de location de voiture avec chauffeur. Sinon, vous avez la possibilité de vous inscrire sur une plateforme de mise en relation ou une application dédiée. À l’instar de Marcel, Uber, Free Now, Bolt, Heetch ou encore Snapcar.

Les démarches à respecter pour devenir VTC ou taxi

Il va sans dire que pour pouvoir exercer en tant que conducteur de VTC ou de taxi, vous devez suivre plusieurs formalités. Les détails.

Comment se lancer dans le métier de chauffeur de taxi ?

Pour accéder à cette profession, vous devez entreprendre une procédure longue et coûteuse. De fait, il convient de :

  • S’inscrire aux épreuves du CMA pour obtenir un certificat de capacité professionnelle (pour 195 euros) ;
  • Effectuer une demande de licence (à titre gracieux), en acheter (entre 30 000 et 300 000 euros) ou en louer une (en moyenne, 3 500 euros par mois).

Ainsi, devenir conducteur de taxi implique un investissement très conséquent dès le départ. D’ailleurs, même pour une demande gratuite auprès du maire ou du préfet, l’attente est longue.

La procédure pour devenir conducteur de VTC

Par rapport aux formalités d’accès au métier de chauffeur de taxi, les démarches pour exercer en tant que conducteur de VTC se montrent plus faciles et moins onéreuses :

  • L’inscription à l’examen VTC qui coûte en moyenne 200 euros ;
  • La création d’une entreprise ;
  • L’inscription au registre des exploitants de VTC, dont le prix s’élève à 170 euros.

À réaliser en ligne et tous les cinq ans, cet enregistrement suppose la présentation de plusieurs justificatifs. Vous devez alors fournir une copie de la carte grise de votre véhicule et celle de votre carte professionnelle. S’ajoutent à cela l’extrait Kbis ou tout autre document attestant de l’immatriculation de votre structure ainsi qu’une attestation d’assurance RC pro.

Devenir VTC ou taxi : Sous quel statut exercer son activité ?

Pour être chauffeur de VTC ou de taxi à votre compte, vous devez bien sûr monter votre propre entreprise. Diverses options s’offrent dès lors à vous pour le choix de votre statut juridique :

  • Microentreprise ;
  • Entreprise individuelle (EI) ;
  • Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) ;
  • Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU).

À noter qu’un conducteur de VTC se trouve dans l’impossibilité de devenir chauffeur de taxi. En revanche, ce n’est pas le cas pour ce dernier puisqu’il peut tout à fait exercer ce métier.

Auteur

Par Romain Laventure

Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)

En savoir plus

Créez votre entreprise avec Kandbaz

Confiez la création de votre entreprise à un expert qui s'occupe de tout. KBis en 48h chrono.

Découvrir