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Le taux de défaillance d’entreprises en baisse en France en 2019

23 janvier 2020 . Temps de lecture : 7mn

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Thomas Billerey

Chief Digital Officer @kandbaz

Le taux de défaillance d’entreprises en baisse en France en 2019

Le cabinet Altares a publié une étude observant une baisse des défaillances d'entreprises depuis 2018. Regardons ça de plus près !

Les défaillances d’entreprises au plus bas en 2019

Le cabinet Altares * a publié une étude dans laquelle il récence 52 000 défaillances d’entreprises en France en 2019 qui équivaut à une baisse de 4, 8 % depuis 2018. Ce taux retrouve enfin son niveau d’avant crise selon le cabinet, cependant, ce sont les plus grosses PME qui sont les plus touchées par des procédures collectives mettant alors en danger un nombre considérable d’emplois. Un taux qui arrive dans la continuité des performances des créations d’entreprises en 2019.

« Le taux de défaillance d’entreprises bute chaque été sur le seuil des 10 000 procédures » (une procédure collective place sous contrôle judiciaire le fonctionnement d’une entreprise en difficulté.) Mais avec 10 500 jugements prononcés, ce 3eme trimestre est le meilleur depuis celui de 2007 (10 300). En tendance, cela représente une baisse de 9,2%. » Selon l’article des Echos paru le 21 janvier 2020, la baisse s’est même accélérée sur le quatrième trimestre de l’année.

Au total ce sont 2.500 entreprises de moins qu’en 2018 qui ont fait faillite ou ont été placées en redressement judiciaire (procédure collective en cas de cessation de paiement) ou en procédure de sauvegarde (procédure collective qui protège les entreprises en difficulté ). De bonnes nouvelles en sommes.

De plus, selon Thierry Millon, directeur d’études chez Altares :
« L’amélioration est visible dans presque tous les métiers. D’ailleurs, le nombre de liquidations judiciaires a beaucoup baissé ».

« Par secteurs, les défaillances en 2019 sont en recul de 7,6% dans l’industrie manufacturière, les services aux entreprises (-5,6%), la restauration (-5,5), le commerce de détail (-6,7%) la construction (-5,4%), mais en hausse dans les transports (+5,3%) et les services informatiques (+4,3%) » nous indique l’article de Challenges publié le 21 janvier 2020.

Le taux de défaillance d’entreprises en baisse en France en 2019

Quelles sont les raisons de la baisse de ce taux ?

Une bonne activité économique en France liée à un taux de chômage en baisse de 185.000 personnes selon l’Insee puisqu’il estime que celui-ci touchait 8,6% de la population active au troisième trimestre face à 9,1% en 2018. D’autre part, le taux record de création d’entreprise cette année a permis de la création de nombreux emplois en 2019 améliorant donc celui du taux de défaillance d’entreprises **.

Défaillances d’entreprises : attention aux PME !

Une forte baisse en somme pour le taux de défaillance mais une augmentation élevée pour le nombre d’emplois menacés par des procédures collectives.

En cause, les plus grosses PME, « trois quarts des jugements concernent des microentreprises de moins de trois salariés, mais 73 sociétés de plus de 50 salariés sont également passées devant le tribunal ce trimestre, soit plus d’une défaillance de grande PME enregistrée chaque jour ouvré. Près de 37 300 emplois sont ainsi menacés, parfois déjà perdus, c’est 2350 de plus par rapport à l’été 2018 » affirme Thierry Million.

La chaîne de magasins de vêtements Orchestra-Prémaman est la plus grosse entreprise ayant fait l’objet d’une procédure collective l’an passé malgré un chiffre de ventes annuelles de plus 486 millions d’euros, mettant alors en danger 1659 emplois.

« La première cause de dépôt de bilan repose sur le « délai de paiement ». Les entreprises ont des trésoreries de plus en plus « fragiles » et jouent sur l’allongement du temps de paiement de ses fournisseurs pour « financer » leur besoin en fond de roulement. » « En agissant ainsi, les entreprises optent pour la stratégie de l’autruche en essayant de gagner du temps en attendant que la situation s’améliore. Mais la triste vérité c’est que « jouer » avec les délais de paiement tue les entreprises fournisseurs. » nous annonce Jérôme Hoarau dans son article pour Pourquoi Entreprendre paru en 2013.

Enfin, l’expert ajoute « Au-delà des grandes PME contraintes de déposer le bilan, une douzaine de sociétés de plus de 100 salaries ont obtenu un accord de conciliation cet été. Ces sociétés, non comptabilisées parmi les défaillances, portent 2 650 emplois. La bonne tendance observée ce trimestre sur le front des défaillances ne doit donc pas masquer des réalités entrepreneuriales encore compliquées. »

Pour pallier ces difficultés entrepreneuriales, Kandbaz propose un ensemble de services à valeur ajoutée afin d’accompagner et de conseiller les entrepreneurs; notamment une assistance juridique illimitée afin d’anticiper les risques pour leur entreprise. Son objectif, répondre aux questions des entrepreneurs et les aiguiller tout au long de la vie de leur entreprise afin qu’elle se développe au maximum.

* Le département des Études d’Altares produit des analyses exclusives sur les problématiques quotidiennes des entreprises françaises. Ces études de référence concernent essentiellement les comportements de paiement et les défaillances d’entreprises. Altares publie également régulièrement des études internationales fournies par des partenaires – dont Dun & Bradstreet -, et produit des livres blancs sur des sujets relevant de notre cœur de métier.

** La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou de grande instance. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables ni les suites d’ouverture. Chaque année, en moyenne, les 2/3 des Redressements Judiciaires ouverts sont convertis en Liquidations Judiciaires.